Arnaque au verrouillage de l’ordinateur : numéro 833‑670‑3195 et faux support Microsoft – comment débloquer Windows en toute sécurité

Un écran bleu ou blanc prétendant bloquer Windows et vous ordonnant d’appeler le 833‑670‑3195 est un leurre : Microsoft n’affiche jamais de numéro de téléphone dans ses messages système. Découvrez comment rétablir votre PC, éviter l’escroquerie et sécuriser durablement votre environnement.

Sommaire

Problème rencontré

Vous travaillez sur votre ordinateur lorsque, soudain, l’affichage bascule : une page prend tout l’écran, diffuse un bip strident ou une synthèse vocale anxiogène, signale une prétendue infection « Trojan Spyware » et liste des erreurs réseau. Au centre, un message rouge vous exhorte à composer le 833‑670‑3195 pour contacter le « Windows Support ». Le clavier et la souris semblent figés ; impossible de fermer la fenêtre, ce qui renforce l’impression que votre PC est verrouillé.

Pourquoi le 833‑670‑3195 n’est pas légitime

  • Microsoft n’insère jamais un numéro d’assistance dans une alerte système. L’entreprise oriente toujours vers les canaux intégrés à Windows (application Obtenir de l’aide) ou vers son portail support.microsoft.com.
  • Le mécanisme employé est typique d’un « tech‑support scam » : une page Web malveillante ouvre en plein écran un script JavaScript qui désactive l’interface, simule un blocage et effraie l’utilisateur pour l’inciter à appeler.
  • Le numéro 833‑670‑3195 circule sur de nombreux forums de signalement d’arnaques depuis 2024‑2025. Les témoignages décrivent les mêmes symptômes : « technicien » qui exige une prise de contrôle à distance, propose un abonnement de sécurité payant et réclame un règlement immédiat (souvent par carte ou virement).

Mécanisme détaillé de l’escroquerie

  1. Injection publicitaire ou site piégé : un bandeau publicitaire malveillant, une notification push ou une URL d’apparence inoffensive redirige vers une page qui se fait passer pour Microsoft.
  2. Script de verrouillage : la page passe en « kiosk full screen », déclenche un son d’alerte et empêche la fermeture (boucle « onbeforeunload »).
  3. Ingénierie sociale : le message affirme que vos identifiants, photos ou données bancaires sont compromis et donne le 833‑670‑3195 comme seul point de contact.
  4. Escalade financière : au téléphone, le faux agent propose d’installer un outil de bureau à distance (AnyDesk, Supremo, etc.), fait semblant de détecter des erreurs critiques, puis facture entre 200 € et 1 000 € de « réparation ».
  5. Dommages collatéraux : si l’accès à distance est autorisé, l’escroc peut installer un cheval de Troie, voler des mots de passe ou copier vos documents confidentiels.

Solutions recommandées

1. Forcer l’arrêt en toute sécurité

Maintenez le bouton d’alimentation 15 à 20 secondes jusqu’à l’extinction complète du PC. N’utilisez pas Alt +F4 ni Ctrl +Alt +Suppr : le script peut intercepter ces raccourcis.

2. Nettoyer la navigation

  • Relancez Windows, ouvrez votre navigateur en mode navigation privée (InPrivate, Private Window). Ignorez la restauration automatique d’onglets.
  • Effacez l’historique, le cache et les cookies pour supprimer tout code ajouté dans le stockage local ou les notifications push.
  • Désactivez temporairement les extensions et réactivez‑les une à une ; supprimez celle qui recharge l’URL frauduleuse.

3. Vérifier l’intégrité du système

  • Analyse complète avec Microsoft Defender ou un antivirus réputé ; complétez par Malwarebytes ou ESET Online Scanner pour détecter les PUA (applications potentiellement indésirables).
  • Ouvrez Paramètres › Applications › Applications installées : triez par date et désinstallez tout programme récent suspect (logiciel de prise en main, « PC Optimizer », etc.).
  • Dans chaque navigateur, vérifiez Extensions : supprimez les modules non reconnus, surtout ceux installés le jour du blocage.

4. Mettre à jour Windows et les logiciels

Les pirates exploitent souvent des versions obsolètes de navigateurs ou des plug‑ins vulnérables pour injecter leur script. Lancez Windows Update, puis ouvrez votre navigateur et activez la mise à jour automatique.

5. Utiliser exclusivement les canaux officiels d’assistance

Pour toute question, passez par :

  • Le menu Démarrer › Obtenir de l’aide (chat avec un agent Microsoft vérifié).
  • Le site support.microsoft.com : après connexion, un numéro de dossier est généré et l’agent vous rappelle si nécessaire. Microsoft ne facturera pas la résolution de problèmes de sécurité de base et ne demandera jamais un paiement par virement rapide ou carte cadeau.

Bonnes pratiques complémentaires

À faireÀ éviter
Activer le bloqueur de pop‑ups intégré au navigateur et l’anti‑tracking.Composer le numéro affiché ou laisser un inconnu prendre la main.
Effectuer des sauvegardes régulières sur un support externe déconnecté.Installer des logiciels recommandés au téléphone sans vérification.
Mettre en place l’authentification multifacteur sur les comptes Microsoft, Google et banques.Payer par carte ou virement sous la pression d’un « technicien ».
Signaler l’URL et le n° de téléphone sur reportfraud.ftc.gov ou auprès de votre autorité locale de cybersécurité.Communiquer vos identifiants ou codes 2FA.

Que faire si vous avez déjà appelé ?

  1. Coupez immédiatement la connexion à distance : débranchez la prise Internet ou désactivez le Wi‑Fi si nécessaire.
  2. Changez tous les mots de passe saisis durant l’intervention, en commençant par l’e‑mail principal et la banque.
  3. Surveillez vos comptes : vérifiez les relevés bancaires et les connexions inhabituelles aux services en ligne.
  4. Portez plainte : conservez les courriels, factures, captures et enregistrez le numéro 833‑670‑3195 comme pièce à conviction.
  5. Faites auditer l’ordinateur par un technicien certifié (Microsoft Partner, service agréé), surtout si des données stratégiques sont hébergées dessus.

Pourquoi ces pop‑ups semblent crédibles ?

Les auteurs copient le logo, la typographie et les couleurs de Microsoft (bleu, gris, police Segoe UI). Ils utilisent le même jargon (« ID d’erreur », « Code : 0x800704ec ») pour créer l’illusion d’un message interne. Enfin, l’urgence (« Votre système sera désactivé dans 5 minutes ») pousse l’utilisateur à agir sans réfléchir.

Prévenir les récidives

  • Bloquer les notifications Web abusives : dans Chrome/Edge, ouvrez Paramètres › Cookies et autorisations de site › Notifications et révoquez les sites inconnus.
  • Sécuriser le DNS : utilisez un service filtrant les domaines malicieux (Quad9, OpenDNS) pour bloquer la résolution des URL d’arnaques.
  • Installer un filtre anti‑phishing : certaines suites de sécurité ajoutent un add‑on qui analyse les scripts et bloque les faux “BSOD” (Blue Screen of Death).
  • Former les proches : montrez‑leur à quoi ressemble une alerte Windows authentique, expliquez que Microsoft n’appelle ni ne publie de téléphone dans un pop‑up.

FAQ rapide

Le numéro 833‑670‑3195 peut‑il appartenir à une filiale Microsoft ?

Non. Microsoft utilise des numéros géographiques ou des formulaires de rappel générés depuis son portail support.microsoft.com. Aucune filiale ne contacte par une alerte plein écran.

Un antivirus seul suffit‑il à bloquer ces arnaques ?

Pas toujours : le navigateur charge une page HTML légitime d’un point de vue technique. Le filtrage Web, les mises à jour et la vigilance de l’utilisateur restent essentiels.

J’ai payé ; puis‑je récupérer mon argent ?

Contactez immédiatement votre banque. Les virements instantanés sont difficiles à annuler, mais les cartes bancaires offrent parfois un recours (chargeback). Déposez plainte : un dossier officiel renforce votre demande de remboursement.

Conclusion

Le 833‑670‑3195 n’est en aucune façon un numéro d’assistance Microsoft. Il symbolise une stratégie d’ingénierie sociale qui mêle panique et usurpation d’identité. Fermez la fausse alerte par un arrêt forcé, purgez votre navigateur, analysez votre système et ne communiquez jamais d’informations ni d’argent à ces pseudo‑techniciens. En intégrant de bonnes pratiques (mises à jour, sauvegardes, MFA), vous réduirez drastiquement le risque de retomber sur ce type de piège.

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