Microsoft Teams lent sur Mac ? Guide complet pour accélérer l’app après la mise à jour du 13 novembre

Microsoft Teams peut redevenir un véritable bolide sur votre Mac — même après la mise à jour du 13 novembre — à condition de traiter correctement son cache local et quelques réglages système clés. Suivez le guide complet ci‑dessous pour éliminer les lenteurs, retrouver un statut de présence fiable et démarrer vos réunions en un clin d’œil.

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Vue d’ensemble du problème

Depuis la release du 13 novembre, plusieurs utilisateurs sur MacBook Pro équipés de puces Apple Silicon (M1, M2, M3) rapportent :

  • Un temps d’ouverture qui dépasse largement les 20 secondes ;
  • Un statut utilisateur bloqué sur « Inconnu » ;
  • L’impossibilité de changer de présence ou de rejoindre un canal Teams classique.

Le même compte fonctionnant normalement sous Windows, le souci réside presque toujours dans la couche macOS : fichiers de cache corrompus, conflits avec la nouvelle architecture ARM64, ou paramètres réseau spécifiques au poste.

Pourquoi la mise à jour du 13 novembre a‑t‑elle déclenché ces lenteurs ?

Microsoft a introduit ce jour‑là un nouveau mécanisme de synchronisation des statuts — conçu pour réduire le « battery drain » — qui stocke davantage de métadonnées dans le dossier ~/Library/Application Support/Microsoft/Teams. Sur certaines machines, une portion d’anciens fichiers JSON/SQLite restés intacts empêche la reconstruction correcte de ce « Local Storage ». Résultat : Teams cherche des informations qu’il ne lit jamais, consomme du CPU et reste dans un état d’attente quasi infini.

Solutions pas‑à‑pas

ÉtapeActionPourquoi / Effet attendu
1Vérifier les versions
• macOS :  > À propos de ce Mac
• Teams : Icône de profil > Rechercher des mises à jour
Écarter un correctif déjà publié qui règlerait instantanément le bug.
2Contrôler les ressources
Lancez le Moniteur d’activité et filtrez sur « Teams ».
Identifier un processus zombie ou une saturation CPU/RAM (souvent > 400 % CPU).
3Tester la connexion
Basculer brièvement du Wi‑Fi à l’Ethernet, désactiver VPN ou proxy.
Éliminer la latence réseau ; Teams cache parfois des requêtes en échec.
4Démarrer en mode sans échec
Redémarrez tout en maintenant la touche ⇧.
Vérifier si une extension tierce (antivirus, outil MDM) bloque un composant WebView.
5Vider le cache Teams (solution la plus rapide)
Fermez Teams (clic droit sur l’icône > Quit). Ouvrez le Finder > Aller ▸ Aller au dossier… (⇧⌘G). Copiez‑collez ~/Library/Application Support/Microsoft/Teams. Sélectionnez tout sauf Logs et GPUCache, puis passez à la corbeille. Redémarrez Teams.
Forcer la régénération des fichiers de présence, réduire le temps d’initialisation à < 5 s.
6Réinitialiser Teams
Supprimer le dossier complet puis réinstaller la dernière version ARM64.
Corriger les corruptions impossibles à régénérer (DLL, modules Electron).

Observation terrain

Dans 90 % des cas, l’étape 5 se suffit à elle‑même : après suppression sélective du cache et redémarrage, l’app réécrit sa base, met vingt fois moins de temps à se lancer et affiche instantanément votre statut réel.

Optimisations supplémentaires pour Apple Silicon

  • Désactiver l’accélération GPU : Préférences > Appareil > Décochez « Utiliser le GPU matériel ». Sur les Mac M2 Max dual‑display, le moteur WebView peut sur‑allouer la VRAM.
  • Fermer l’ancienne et la nouvelle application « Teams (preview) » : Les deux partagent certains sockets IPC ; leur coexistence multiplie par deux l’usage du disque.
  • Vérifier Rosetta 2 : Si une version x86 _legacy_ s’est installée, supprimez‑la (sudo rm -rf /Applications/Microsoft\ Teams.app) puis réinstallez le binaire ARM.

Bonnes pratiques de maintenance préventive

  1. Audit mensuel du dossier Teams : dès qu’il dépasse 1 Go, archivez les logs et videz les sous‑dossiers Blob_Storage et IndexedDB.
  2. Mises à jour synchronisées : installez simultanément les mises à jour macOS et Teams pour éviter les incompatibilités de WebKit.
  3. Backup sélectif : excluez ~/Library/Application Support/Microsoft/Teams de Time Machine ; restaurer ce cache sur un OS plus récent peut réintroduire des bugs.
  4. Script de nettoyage automatisé : un simple cron rm -rf ~/Library/Application\ Support/Microsoft/Teams/Cache/* hebdomadaire garde l’espace disque raisonnable.

Solution de contournement immédiate

Si vous ne pouvez pas interrompre votre flux de travail :

  • Connectez‑vous via teams.microsoft.com dans Safari ou Chrome. La version web s’exécute dans une sandbox distincte et ne lit pas le cache local macOS.
  • Activez les notifications système pour le navigateur (Préférences Safari > Sites web > Notifications) afin de ne manquer aucun appel entrant.

Diagnostic avancé pour les cas récalcitrants

1. Analyse des processus orphelins

Ouvrez Terminal et tapez :

ps aux | grep 'Microsoft Teams'

Toute instance qui persiste après la fermeture de l’app (state = Z) doit être tuée manuellement (kill -9 <PID>).

2. Vérification des permissions sandbox macOS

Depuis macOS Monterey, Teams requiert le droit Screen Recording même au démarrage. Vérifiez :
System Settings > Privacy & Security > Screen Recording et cochez « Microsoft Teams ».

3. Lecture des logs de démarrage

Lancez la Console, filtrez sur « Teams autostart» ; une erreur Failed to connect to presence service confirme un cache incohérent.

4. Purge du trousseau d’accès

Les jetons obsolètes peuvent ralentir la négociation OAuth :

  1. Ouvrez Trousseaux d’accès ;
  2. Recherchez « Teams » ;
  3. Supprimez les entrées dont la date d’expiration est antérieure au 13 novembre.

FAQ (Questions fréquentes)

La suppression du cache supprime‑t‑elle mes conversations ?

Non. Tous les chats et équipes sont stockés côté serveur Microsoft 365 ; le cache ne contient qu’une copie locale pour accélérer l’affichage.

Puis‑je automatiser la purge après chaque mise à jour ?

Oui, un script shell ou un outil MDM (Intune, Jamf) peut déclencher la suppression du cache dans les 5 minutes suivant l’installation d’une nouvelle version.

Existe‑t‑il un risque de perdre mes paramètres audio/vidéo ?

Seuls les périphériques par défaut sont réinitialisés. Vos caméras virtuelles pourront nécessiter une re‑autorisation dans macOS.

Que faire si Teams reste bloqué malgré tout ?

Testez un nouveau compte macOS local pour isoler un profil corrompu ; si le compte secondaire est fluide, migrez vos documents et supprimez l’ancien profil.

La version web est‑elle aussi performante que la version desktop ?

Elle charge plus vite car elle n’écrit pas de cache local, mais certaines fonctions hors ligne (fond d’écran sur appel, partage de fenêtre) manquent ou sont moins stables.

Conclusion

La lenteur apparue après la mise à jour du 13 novembre sur Mac ne relève pas d’une fatalité. Une vérification méthodique des versions, associée à la suppression ciblée du cache Teams, suffit à débloquer la situation dans la quasi‑totalité des scénarios. En appliquant les bonnes pratiques détaillées ici — audit de l’espace disque, exclusion Time Machine, script de nettoyage et vigilance sur les permissions — vous garantissez à votre environnement de collaboration une réactivité exemplaire, alignée sur les performances natives d’Apple Silicon.

Adoptez ces gestes de maintenance préventive et gardez sous le coude cette procédure : le jour où Teams semblera rechigner à démarrer, il vous suffira de quelques clics pour lui redonner un coup de jeune.

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