Besoin d’envoyer l’intégralité d’un message — en‑têtes compris — pour l’analyse, la conformité ou le support ? Outlook 365 sur le web permet de transférer un e‑mail en pièce jointe au format .eml
. Voici la procédure, les variantes utiles et les solutions si l’option n’apparaît pas.
Vue d’ensemble
Dans la version web d’Outlook 365 pour entreprise (souvent appelée Outlook on the Web ou OWA), il est possible d’inclure un message complet en pièce jointe grâce à la commande Transférer en tant que pièce jointe. Cette méthode conserve la structure MIME, les pièces jointes, les en‑têtes (expéditeur, destinataires, serveurs de transit, DKIM/DMARC, etc.) et le rendu du message original, ce qui est essentiel pour :
- signaler un phishing au service sécurité ;
- fournir une preuve dans un ticket de support ;
- partager un échange sans l’altérer ;
- archiver un e‑mail en l’intégrant tel quel à un dossier de suivi.
Réponse rapide
- Ouvrez le message à transférer.
- Cliquez sur ⋯ Autres actions (en haut à droite de la barre d’outils).
- Sélectionnez Transférer en tant que pièce jointe.
- Une fenêtre de composition s’ouvre avec le message original joint au format
.eml
. - Saisissez les destinataires, l’objet et un texte d’accompagnement si besoin, puis cliquez sur Envoyer.
Bon à savoir : cette fonctionnalité est native ; elle ne requiert aucun module complémentaire ni extension de navigateur.
Procédure détaillée et variantes selon l’interface
Depuis l’aperçu de message
- Dans votre boîte de réception, cliquez sur un e‑mail pour l’ouvrir.
- En haut à droite, ouvrez le menu ⋯ Autres actions.
- Choisissez Transférer en tant que pièce jointe.
- Rédigez votre message d’accompagnement (facultatif) ; l’original est attaché sous forme de
.eml
.
Depuis la liste des messages (sélection multiple)
- Dans la liste, cochez un ou plusieurs e‑mails.
- Dans la barre d’outils qui apparaît, cliquez sur ⋯ puis sur Transférer en tant que pièce jointe.
- La fenêtre de composition s’ouvre avec chaque message sélectionné joint en
.eml
.
Glisser‑déposer interne
- Ouvrez une nouvelle fenêtre de composition (Nouveau message).
- Faites glisser un e‑mail depuis la liste des messages et déposez‑le dans la zone de rédaction : Outlook crée automatiquement une pièce jointe
.eml
.
Variante d’intitulés selon les comptes
Selon la langue et le type de compte, l’option peut apparaître de différentes façons :
Contexte | Intitulé possible | Emplacement |
---|---|---|
Outlook 365 (entreprise) | Transférer en tant que pièce jointe | ⋯ Autres actions (lecture) ou barre d’outils (sélection multiple) |
Outlook.com (grand public) | Transférer › En pièce jointe | Menu contextuel du message |
Interface en anglais | Forward as attachment | More actions › Forward as attachment |
Interface en espagnol | Reenviar como archivo adjunto | Acciones adicionales |
Interface en allemand | Als Anlage weiterleiten | Weitere Aktionen |
Informations complémentaires utiles
Fonctionnalité | Détails et bonnes pratiques |
---|---|
Transfert de plusieurs e‑mails | Dans la liste, cochez plusieurs éléments, puis utilisez Transférer en tant que pièce jointe. Chaque message devient une pièce jointe .eml distincte. |
Drag‑and‑drop interne | Faites glisser un e‑mail vers la fenêtre de rédaction : il est ajouté en .eml . Pratique pour combiner des messages à la volée. |
Limites possibles | Des stratégies d’entreprise (DLP, gouvernance, conformité) peuvent masquer ou désactiver l’option. En cas d’absence de la commande, vérifiez la politique de messagerie appliquée à votre boîte aux lettres. |
Compatibilité des destinataires | La plupart des clients e‑mail ouvrent les .eml . Sur mobile ou dans certains webmails, le rendu peut varier : ajoutez un résumé dans le corps du message pour garantir la lisibilité. |
Alternative par téléchargement | Si l’option est indisponible, utilisez ⋯ Autres actions › Télécharger pour enregistrer l’e‑mail au format .eml , puis joignez ce fichier manuellement à un nouveau message. |
Préservation de la preuve | Le transfert en .eml conserve les en‑têtes et l’horodatage d’acheminement, utiles pour l’investigation d’incidents. |
Pourquoi utiliser un .eml
plutôt qu’un transfert “classique” ?
Critère | Transférer « classique » | Transférer en .eml |
---|---|---|
Conservation des en‑têtes complets | Non (partiel ou réécrit) | Oui, intégral (MIME, chemins, signatures) |
Préservation des pièces jointes originales | Oui, mais parfois intégrées différemment | Oui, état identique |
Lisibilité immédiate sur mobile | Très bonne | Variable (lecture de la pièce jointe requise) |
Utilisation en analyse sécurité | Moyenne | Excellente (données brutes conservées) |
Risque d’altération du contenu | Possible (reformatage) | Faible (copie exacte) |
Étapes de bout en bout : scénario type
- Un expéditeur externe vous envoie un message suspect.
- Vous l’ouvrez et cliquez sur ⋯ Autres actions.
- Choisissez Transférer en tant que pièce jointe.
- Dans le champ À, indiquez l’adresse de votre équipe sécurité (ex. securite@votre‑entreprise.fr).
- Ajoutez une ligne d’objet claire : Signalement phishing – <Nom de l’expéditeur supposé>.
- Dans le corps, précisez le contexte (date de réception, action effectuée ou non).
- Envoyez. L’équipe reçoit le message original en
.eml
et peut l’analyser.
Compatibilité côté destinataire : que voient‑ils ?
Client de messagerie | Ouverture d’un .eml | Remarques |
---|---|---|
Outlook pour Windows | Oui | Double‑clic : s’ouvre dans une fenêtre de lecture. |
Outlook pour Mac | Oui | Lecture native des .eml . |
Outlook sur le web | Oui | Affichage dans le navigateur, avec possibilité de télécharger. |
Apple Mail | Oui | Affichage direct ou import dans une boîte dédiée. |
Thunderbird | Oui | Compatibilité de longue date avec .eml . |
Webmails divers | Variable | Parfois, le téléchargement est nécessaire ; d’où l’intérêt d’un résumé dans le corps du message. |
Bonnes pratiques (pour l’IT et les utilisateurs)
- Ajoutez un résumé dans le corps : objet, expéditeur, motif de l’envoi, contexte.
- Protégez les données personnelles : n’envoyez en
.eml
que ce qui est nécessaire. Pensez anonymisation/redaction si besoin. - Respectez les limites d’envoi définies par votre organisation (taille totale du message et nombre de pièces jointes).
- Centralisez les signalements : publiez une adresse dédiée (abuse@, securite@) et un modèle d’objet pour faciliter le tri.
- Documentez le processus dans votre intranet : emplacement de la commande, cas d’usage, point de contact.
Dépannage : l’option n’apparaît pas ou ne fonctionne pas
Vérifications immédiates
- Actualisez la page et reconnectez‑vous si nécessaire.
- Ouvrez le message dans sa propre fenêtre : sur certains affichages, le menu complet s’affiche mieux lorsque le message est détaché.
- Essayez la sélection multiple depuis la liste : cochez un message et regardez la barre d’outils.
- Testez le glisser‑déposer vers un message de composition.
Contraintes organisationnelles possibles
- Stratégies Outlook on the Web (OWA) : les administrateurs peuvent masquer certaines commandes du ruban/menus.
- Règles de transport / DLP : des règles Exchange/Compliance peuvent bloquer ou mettre en quarantaine des
.eml
ou limiter l’envoi vers l’externe. - Règles de confidentialité : certaines entités restreignent la réexpédition de messages contenant des informations sensibles (étiquettes de confidentialité).
Solutions de contournement
- Télécharger & joindre : dans le message, utilisez ⋯ Autres actions › Télécharger pour enregistrer le
.eml
, puis joignez‑le manuellement. - Export alternatif : si le téléchargement est indisponible, créez une capture des en‑têtes (Afficher les détails du message) et joignez‑la en complément du transfert classique. (Moins idéal pour la sécurité, mais utile en dernier recours.)
- Recours à l’équipe IT : demandez si une politique OWA/DLP empêche la fonction et si elle peut être activée pour vos cas d’usage.
Questions fréquentes
Quelle est la différence entre .eml
et .msg
?
.eml
est un format standard basé sur le protocole Internet (RFC 5322/MIME), lisible par la majorité des clients mail. .msg
est un format spécifique à Outlook/Exchange. Dans Outlook sur le web, les messages sont joints au format .eml
. Puis‑je transférer un thread entier comme une seule pièce jointe ?
Chaque e‑mail est une entité indépendante : Outlook crée une pièce jointe .eml
par message sélectionné. Pour un fil long, privilégiez la sélection multiple et joignez plusieurs .eml
en une fois. La taille des messages est‑elle limitée ?
Oui, mais la limite exacte dépend de la configuration de votre organisation (taille maximale du message et des pièces jointes). En cas d’échec, réduisez le nombre de pièces jointes ou utilisez un canal interne d’escalade. Est‑ce disponible sur mobile ?
Les applications mobiles Outlook ne proposent pas toujours l’option Transférer en tant que pièce jointe. Pour un résultat garanti, utilisez Outlook sur le web depuis un navigateur de bureau. Le destinataire ne parvient pas à ouvrir le .eml
; que faire ?
Demandez‑lui d’essayer via un client de bureau (Outlook pour Windows/Mac, Apple Mail, Thunderbird). En parallèle, envoyez un court résumé dans le corps du message pour garantir la compréhension sans la pièce jointe.
Exemples de formulations à utiliser dans vos e‑mails
Pour aider vos équipes à comprendre le contexte, inspirez‑vous de ces modèles :
Cas | Objet | Corps du message (extrait) |
---|---|---|
Signalement d’e‑mail suspect | Signalement phishing – <Expéditeur/Objet> | Bonjour, je vous transmets en pièce jointe l’e‑mail suspect reçu le <date/heure> sans avoir cliqué ni répondu. Merci de votre analyse. |
Escalade support | Incident client – message original en PJ | Bonjour, pour investigation, vous trouverez l’e‑mail d’origine en .eml . Contexte : <ticket, client, impact>. |
Archivage | Archivage – preuve d’envoi (EML) | Bonjour, j’ajoute à ce dossier l’e‑mail original au format .eml pour conservation conforme. |
Checklist rapide
- Ouvrir l’e‑mail › ⋯ Autres actions › Transférer en tant que pièce jointe.
- Vérifier les destinataires et l’objet.
- Ajouter un résumé dans le corps (2‑3 lignes).
- Pour plusieurs messages : cocher dans la liste › Transférer en tant que pièce jointe.
- Si l’option manque : Télécharger l’
.eml
puis joindre manuellement.
Garde‑fous et conformité
Le transfert d’e‑mails en tant que pièces jointes peut exposer des informations sensibles. Adoptez les réflexes suivants :
- Étiquettes de confidentialité : respectez les marquages internes (Confidentiel/Interne). Certains labels empêchent l’envoi externe.
- Minimisation : évitez les données non nécessaires à la finalité (principe RGPD).
- Canal approprié : privilégiez un groupe ou une boîte fonctionnelle dédiée pour les signalements sécurité.
- Journalisation : indiquez la référence d’incident/ticket dans l’objet pour faciliter l’audit.
Guide ultra‑condensé
Chemin mnémotechnique : Ouvrir › ⋯ › Transférer en tant que pièce jointe › Envoyer. Pour plusieurs messages : Sélectionner › ⋯ › Transférer en tant que pièce jointe. En dernier recours : Télécharger › Joindre le .eml.
Annexe : qu’est‑ce qu’un fichier .eml
?
Un fichier .eml
est une représentation fidèle d’un e‑mail selon les standards Internet (entêtes RFC, corps et pièces jointes). Il peut être rouvert par la plupart des clients, analysé par des outils de sécurité, ou archivé comme une « preuve » de l’original. Dans Outlook sur le web, c’est le format généré quand vous choisissez Transférer en tant que pièce jointe ou quand vous téléchargez un message.
Conclusion
Transférer un e‑mail en pièce jointe dans Outlook 365 (web) est la méthode la plus fiable pour partager un message tel qu’il a été reçu. La commande est accessible en quelques clics, fonctionne aussi en sélection multiple et s’intègre parfaitement aux workflows de sécurité, de support et d’archivage. Si l’option n’apparaît pas, les alternatives Télécharger puis Joindre permettent d’atteindre le même résultat, sous réserve des politiques de votre organisation.