Vous passez à une formule GoDaddy moins chère et craignez de perdre des années de messages Outlook pour Mac ? Voici une méthode sûre, testée et détaillée pour sauvegarder, migrer et restaurer vos e‑mails (et calendriers/contacts) sans perte.
Vue d’ensemble de la situation
Contexte typique : votre boîte Microsoft 365 est hébergée par GoDaddy et vous utilisez Outlook pour Mac. GoDaddy vous propose : 1) de souscrire une nouvelle offre, 2) de supprimer l’adresse existante, 3) de recréer la même adresse. Vous craignez, à juste titre, de perdre l’historique si la suppression intervient avant d’avoir récupéré vos données.
La règle d’or est simple : ne jamais supprimer la boîte côté serveur sans disposer d’une sauvegarde locale récente et vérifiée. Sur Mac, la sauvegarde de référence est un fichier .olm
exporté depuis Outlook.
À retenir en une minute
- Où sont vos messages ? La copie maître est sur le serveur (Exchange/IMAP). Outlook pour Mac conserve un cache local temporaire. La seule sauvegarde fiable est un fichier .olm exporté manuellement.
- Avant tout changement d’offre : exportez un
.olm
, vérifiez sa taille, gardez deux copies (disque externe + cloud). - Pendant l’opération : évitez toute réception pendant la coupure. Supprimez puis recréez la boîte uniquement après la sauvegarde.
- Après recréation : importez le
.olm
et contrôlez l’indexation/recherche, les dossiers envoyés/corbeille et la synchronisation.
Comprendre où sont stockés les e‑mails
Emplacement | Contenu | Ce qu’il faut savoir |
---|---|---|
Serveur (Exchange/IMAP) | Messages, dossiers, pièces jointes, statuts lus/non lus, parfois calendriers/contacts (Exchange) | C’est la copie maître. Si la boîte est supprimée chez GoDaddy, ces données disparaissent côté serveur. |
Mac (cache Outlook) | Copie locale de travail pour l’accès hors‑ligne | Pas une sauvegarde : le cache est régénéré et volatil. Ne reposez jamais une migration sur ce cache. |
Fichier .olm (export) | Courrier + Contacts + Calendrier + Tâches (sélection au choix) | La seule copie indépendante du serveur. À créer avant toute suppression/recréation d’adresse. |
Identifier votre type de compte et les risques
Dans Outlook › Préférences › Comptes, contrôlez le type de compte :
- Exchange / Microsoft 365 : synchronise courrier, calendrier, contacts. Changer pour une offre IMAP fera perdre la synchro native des calendriers/contacts (à exporter séparément).
- IMAP : synchronise principalement le courrier. Calendrier/contacts non pris en charge nativement.
- POP : rarement utilisé en 365 ; les messages peuvent être stockés localement. Redoublez de prudence si vous voyez POP.
Si votre nouvelle formule GoDaddy n’inclut plus Exchange (par exemple passage d’un plan Microsoft 365 à une offre e‑mail IMAP « basique »), anticipez la migration des calendriers/contacts (export ICS/VCF ou OLM, voir plus bas).
Procédure recommandée pas à pas
Les libellés exacts peuvent légèrement varier selon la version d’Outlook pour Mac. Si vous utilisez le « Nouveau Outlook » et que l’export .olm n’est pas visible, basculez provisoirement vers l’Outlook classique pour réaliser l’export, puis revenez au client que vous préférez.
Sauvegarder avec un export .olm
- Ouvrez Outlook sur le Mac qui contient tout votre historique synchronisé.
- Menu Fichier › Exporter.
- Choisissez Fichier de données Outlook pour Mac (.olm).
- Sélectionnez les éléments à exporter : Courrier, Contacts, Calendrier, Tâches (cochez tout pour une sauvegarde complète).
- Validez et choisissez un emplacement local (ex. Bureau). Notez le nom et la date du fichier (ex.
Backup-Outlook-OLM-2025-09-30.olm
). - Une fois l’export terminé, vérifiez la taille du
.olm
(clic droit › Lire les informations). Elle doit être cohérente avec l’usage attendu (plusieurs Go si vous avez des années de pièces jointes). - Créez une seconde copie sur un disque externe ou dans un cloud personnel.
- (Optionnel mais recommandé) Testez l’import sur un profil Outlook vierge ou sur un autre Mac pour valider l’intégrité du fichier.
Astuce | Explication |
---|---|
Inclure « Sur mon ordinateur » | Si vous avez des dossiers locaux (hors serveur), cochez‑les pendant l’export pour qu’ils soient dans l’OLM. |
Nettoyer avant d’exporter | Supprimez les doublons évidents / pièces jointes massives inutiles pour réduire la taille de l’OLM. |
Étiquettes/Catégories | Les catégories client peuvent ne pas se synchroniser selon les comptes ; l’OLM permet de les conserver côté Outlook. |
Préparer le changement d’offre GoDaddy
- Planifiez une fenêtre de maintenance (faible trafic). Prévenez les personnes clés de l’indisponibilité provisoire.
- Désactivez temporairement l’envoi/réception dans Outlook pendant la coupure, pour éviter de nouvelles arrivées pendant la bascule.
- Notez les paramètres de la boîte (alias, redirections, tailles de quotas, groupes de distribution, partages calendaires).
- Si vous gérez le nom de domaine, réduisez le TTL DNS en amont (optionnel) afin d’accélérer toute propagation future. Si GoDaddy administre tout, restez dans leur parcours guidé.
Supprimer puis recréer la boîte chez GoDaddy
Suivez le processus GoDaddy : souscrivez la nouvelle formule, attendez que la préparation soit complète, puis supprimez l’adresse existante et recréez strictement la même adresse. Tant que la suppression n’a pas été exécutée, la copie serveur demeure. Après suppression, la copie serveur disparaît ; votre .olm
est alors votre garantie.
Important : si vous passez d’Exchange à un plan IMAP, seuls les mails se resynchroniseront nativement. Récupérez calendriers/contacts via OLM ou exports ICS/VCF (voir ci‑dessous).
Rattacher Outlook à la nouvelle boîte
- Dans Outlook › Préférences › Comptes, supprimez l’ancien compte s’il est orphelin, puis ajoutez le nouveau (même adresse).
- Laissez Outlook créer les dossiers par défaut (Boîte de réception, Envoyés, Brouillons, Corbeille).
Restaurer depuis le fichier .olm
- Menu Fichier › Importer.
- Choisissez Outlook pour Mac Archive (.olm) puis pointez sur votre fichier.
- Sélectionnez les éléments à importer (Courrier, Calendrier, Contacts, Tâches) et validez.
- Les éléments importés apparaîtront dans un groupe « Importé » ou « Sur mon ordinateur ». Glissez‑déposez les dossiers/éléments souhaités vers la nouvelle boîte pour déclencher leur envoi côté serveur.
- Sur des volumes importants, migrez par lots (dossiers année par année) pour garder Outlook réactif.
Vérifications finales
- Recherche : testez des mots‑clés, dates, expéditeurs. Si Spotlight ne renvoie pas tout, réindexez (Outlook regénérera l’index automatiquement après une grosse importation).
- Synchronisation : surveillez la barre d’état (« Mise à jour des dossiers ») jusqu’à ce qu’elle se stabilise.
- Dossiers spéciaux : vérifiez que « Éléments envoyés » et « Corbeille » correspondent aux dossiers par défaut. Au besoin, déplacez manuellement les messages importés vers les bons dossiers.
- Quota du nouveau plan : assurez‑vous que la somme des messages importés ne dépasse pas la limite. Archivez localement si nécessaire.
Tableau de procédure synthétique
Étape | Action à réaliser | Pourquoi / points de vigilance |
---|---|---|
Sauvegarde | Outlook : Fichier › Exporter → .olm → sélectionnez Courrier, Contacts, Calendrier, Tâches. | Crée une copie locale indépendante du serveur. Vérifiez la taille et conservez une seconde copie (clé USB, cloud). |
Changement d’offre | Souscrivez la nouvelle offre sans vous déconnecter. Lorsque prêt, supprimez puis recréez l’adresse identique. | Avant la suppression, les messages restent accessibles côté serveur ; après, seul le .olm subsiste. |
Restauration | Outlook : Fichier › Importer → sélectionnez le .olm → réintégrez les éléments. | Les messages réapparaissent dans la nouvelle boîte. Vérifiez le quota de la nouvelle offre. |
Vérifications finales | Testez la recherche et la synchronisation. Réindexez Spotlight si nécessaire. | Les caches se régénèrent ; comptez un certain temps selon le volume importé. |
Alternative : migration par copie directe entre comptes
Utile si vous souhaitez éviter l’import/export ou si vous migrez vers un autre fournisseur :
- Ajoutez deux comptes dans Outlook (l’ancien source et le nouveau cible).
- Dans la vue Courrier, glissez‑déposez des dossiers du compte source vers le compte cible (copie serveur‑à‑serveur via Outlook).
- Procédez par lots (par année/projet) et laissez la synchronisation se terminer avant de poursuivre.
Limites : plus lent sur de gros volumes ; pensez aux mappings de dossiers spéciaux (Envoyés, Brouillons, Indésirables), particulièrement côté IMAP.
Gestion des calendriers et des contacts
Si votre nouvelle formule n’est plus Exchange :
- Calendrier : exportez au format .ics (par calendrier) via Fichier › Exporter ou OLM, puis importez dans le service cible ou gardez‑le en local.
- Contacts : exportez en .vcf (ou via OLM). Vérifiez les champs personnalisés et les groupes.
Pour rester pleinement synchronisé (mobile, partages), l’option la plus simple est de conserver un plan Exchange/Microsoft 365 ; sinon, préparez un couple IMAP (courrier) + CardDAV/CalDAV (contacts/calendriers) si votre fournisseur le propose.
Cas particuliers et points de vigilance
- Nouveau Outlook pour Mac : si la commande d’export .olm n’est pas disponible, repassez en Outlook classique pour l’export, puis revenez ensuite à votre client préféré.
- Boîtes très volumineuses (> 50 Go) : segmentez l’export/import par années ; patientez pendant l’indexation. Les opérations lourdes se font mieux sur un SSD avec 20–30 % d’espace libre.
- Règles et signatures : l’OLM ne reprend pas toujours toutes les préférences client. Sauvegardez vos signatures (Outlook › Préférences › Signatures) et reproduisez les règles après la migration.
- Messages chiffrés S/MIME : exportez vos certificats depuis le Trousseau macOS si vous devez relire d’anciens messages chiffrés.
- Dossiers partagés/Boîtes déléguées : elles appartiennent à d’autres comptes. Documentez l’accès et reconfigurez‑le après la recréation.
- Antispam/Quarantaine : vérifiez les paramètres après la bascule (filtres, listes d’expéditeurs autorisés/bloqués).
- Groupes/alias : recensez‑les avant suppression (distribution, partages) et recréez‑les fidèlement.
Checklist opérationnelle
Période | Actions | Contrôles |
---|---|---|
Avant | Exporter .olm complet. Copie de sauvegarde secondaire. Inventaire alias, règles, signatures, partages. Planification créneau de bascule. | Taille de l’OLM cohérente. Lecture test d’un dossier importé (profil de test). |
Pendant | Désactiver l’envoi/réception. Souscrire la nouvelle offre. Supprimer puis recréer l’adresse identique. | Authentification au nouveau compte OK. Dossiers par défaut créés. |
Après | Importer l’OLM puis déplacer les dossiers. Réimplanter règles, signatures. | Recherche/Index Spotlight OK. Quota respecté. Tests envoi/réception depuis plusieurs appareils. |
Questions fréquentes
Vais‑je perdre des e‑mails en supprimant la boîte ?
Pas si vous avez exporté un .olm
complet et validé son contenu. La suppression efface la copie serveur ; l’OLM reste votre filet de sécurité.
Le cache local suffit‑il ?
Non. Le cache peut se corrompre ou être régénéré. Seul un export .olm
ou une copie serveur‑à‑serveur garantit la conservation.
Puis‑je ouvrir un .olm sur Windows ?
Non nativement. Le .olm
est un format Outlook pour Mac. Pour Windows, utilisez un export côté Windows en .pst
ou migrez via IMAP/Exchange.
Et les calendriers/contacts ?
Sur Exchange, ils reviennent avec le compte. En plan IMAP, exportez/importez via OLM ou fichiers .ics/.vcf.
Où réside la base locale d’Outlook ?
Dans votre dossier Bibliothèque utilisateur (group containers Office). Ce n’est pas une sauvegarde, n’y touchez pas avant d’avoir un OLM.
Bonnes pratiques supplémentaires
- Archive locale permanente : créez un dossier « Sur mon ordinateur » et déplacez‑y vos messages historiques moins consultés. Ils seront hors quota serveur.
- Migration sans suppression : certaines offres Microsoft 365/Business proposent une migration assistée sans suppression préalable de la boîte. Vérifiez si votre nouvelle formule le permet.
- Planifier la coupure : faites l’export
.olm
juste avant la suppression, mettez en pause l’envoi/réception et testez l’import immédiatement après recréation. - Découpage thématique : conservez une structure de dossiers simple et datée (ex. « Projets/2023 », « Factures/2024 »). Les imports sont plus rapides et la recherche plus pertinente.
- Stratégie pièce jointe : déplacez les PJ volumineuses vers un stockage externe quand c’est possible, laissez dans l’e‑mail un lien ou une note.
Exemple de séquence complète
- M‑1 : inventaire des boîtes et quotas, nettoyage des doublons.
- J‑1 : export OLM complet, double sauvegarde, test d’import rapide.
- J : arrêt de l’envoi/réception, souscription à la nouvelle offre, suppression/recréation de l’adresse, ajout du compte dans Outlook, import OLM par lots.
- J+1 : vérification de l’indexation et des dossiers spéciaux, reprise des règles/signatures, tests multiplateformes.
- J+7 : audit final (volumétrie, erreurs de synchro, tickets utilisateurs), purge des anciennes archives temporaires si tout est validé.
Résumé exécutif
Pour conserver vos e‑mails lors d’un passage à une formule GoDaddy moins coûteuse avec Outlook pour Mac, sécurisez d’abord une sauvegarde .olm exhaustive. Supprimez/recréez ensuite la boîte selon le parcours GoDaddy, rattachez Outlook au nouveau compte, puis réimportez et contrôlez. En cas de changement d’Exchange vers IMAP, traitez séparément calendriers et contacts. Cette approche garantit un historique intact et une reprise rapide, sans mauvaise surprise.
Avec cette méthode, l’intégralité de votre historique d’e‑mails (ainsi que carnets d’adresses et calendriers) reste disponible dans la nouvelle boîte recréée sous la formule moins coûteuse.