Touche Copilot Surface et dictée vocale : activer l’IA et le « maintenir pour parler » sous Windows 11/10

Envie d’un bouton physique pour « appeler » l’IA et d’un vrai mode « maintenir pour parler » sur Surface et Windows ? Voici des solutions concrètes, des scripts prêts à l’emploi et des réglages précis pour transformer votre clavier en lanceur d’IA et de dictée instantanée.

Sommaire

Bouton IA (Copilot) sur les nouveaux claviers Surface

Ce que l’utilisateur recherche

Deux attentes fortes reviennent chez les utilisateurs Surface et Windows :

  • une touche matérielle dédiée qui ouvre l’IA (Copilot) à la demande ;
  • un cycle d’usage extrêmement simple : appui → l’IA s’ouvre, relâchement → on récupère le résultat.

Où en est l’écosystème Surface

Depuis 2024, Microsoft commercialise des PC et claviers Surface avec une touche Copilot positionnée près de la barre d’espace. Cette touche lance immédiatement Copilot sous Windows 11 (et la nouvelle expérience Copilot sous Windows 10, si disponible). Aucun abonnement supplémentaire n’est requis : l’invocation ouvre simplement l’interface Copilot intégrée au système.

Sur les appareils plus anciens (ou sans touche Copilot), vous pouvez démarrer Copilot via un raccourci :

  • Win + C sur Windows 11 ;
  • Alt + Espace sur certaines versions récentes de Copilot (expérience 2024) ;
  • ou en remappant une touche physique vers la commande Copilot via Microsoft PowerToys (Keyboard Manager) ou AutoHotKey.

Modèles typiques concernés

La présence d’une touche Copilot est attestée sur les gammes récentes (exemples : Surface Pro 11, Surface Laptop 7, Surface Pro Keyboard/Pro Keyboard with Surface Slim Pen, Flex Keyboard). Si vous disposez d’un clavier tiers, un remappage logiciel reproduit le même résultat.

Comportement actuel vs. comportement souhaité

  • Comportement natif : l’appui sur la touche Copilot ouvre Copilot, qui reste affiché jusqu’à fermeture manuelle (Échap, clic, ou raccourci). Il n’existe pas, à ce stade, de logique « relâcher → afficher la réponse et se fermer » directement gérée par Windows.
  • Perspectives : aucune API publique n’expose le cycle press/release Copilot. Une évolution firmware côté claviers n’est pas à exclure à moyen terme, mais il s’agit aujourd’hui d’un wishlist feature.

Compatibilité et exigences minimales

  • Windows 11 (recommandé) ou Windows 10 avec la nouvelle expérience Copilot ;
  • compte Microsoft ou Azure AD si l’environnement de travail l’exige ;
  • connexion Internet pour les fonctionnalités connectées de Copilot (selon les politiques de votre organisation).

Dictée vocale par simple pression

Objectif

Vous souhaitez dicter du texte partout (mail, Word, Teams, navigateur…) via un geste naturel : maintenir une touche → parler → relâcher → arrêter. Windows offre plusieurs approches, du natif au personnalisable.

Solutions intégrées dans Windows

ScénarioMéthode la plus rapideDétails
Avec clavier matériel connectéWin + HOuvre la fenêtre Voix → Saisie vocale. Le micro écoute tant que la fenêtre reste ouverte. Réappuyez sur Win + H ou dites « Stop dictation » pour terminer.
Sans clavier (mode tablette) ou clavier détachéIcône micro du clavier tactileTouchez l’icône micro pour démarrer. Touchez‑la à nouveau, ou dites « Arrêter la dictée », pour finir.
Contrôle vocal continuVoice AccessCommandes vocales système et dictée avec ponctuation automatique. Fonctionne hors ligne pour de nombreuses langues. À activer dans Paramètres → Accessibilité → Parole → Voice Access.

Pré‑requis côté confidentialité et langues

  • Activez le microphone et autorisez les applications souhaitées : Paramètres → Confidentialité et sécurité → Microphone.
  • Installez la langue de dictée et le pack vocal si nécessaire : Paramètres → Heure et langue → Langue et région (puis Parole).
  • Pour une utilisation prolongée, préférez Voice Access : meilleure gestion continue, ponctuation auto, exécution locale pour plus de réactivité et de confidentialité.

Transformer la touche Copilot en « maintenir pour parler »

Windows n’offre pas nativement le cycle appuyer/relâcher pour la dictée. Mais un court script AutoHotKey (AHK) permet d’y parvenir en quelques minutes. Deux approches :

Approche A — Remapper avec PowerToys (sans script)

  1. Installez PowerToys puis ouvrez Keyboard Manager.
  2. Choisissez Remapper une touche et mappez votre touche Copilot (ou une touche rare : F13/F14…) vers le raccourci Win + H.
  3. Résultat : un appui lance la dictée, un nouvel appui l’arrête. Simple et efficace, sans gestion fine d’un maintien.

Limite : Keyboard Manager ne gère pas nativement « down → start / up → stop ». Il s’agit d’un toggle (on/off) au coup par coup.

Approche B — Script AutoHotKey (gestion press/release)

Avec AHK, on capte l’événement down pour démarrer la dictée (Win + H) et l’événement up pour l’arrêter. Exemple ci‑dessous :

Script AHK v1 — « Copilot → dictée press‑to‑talk »

; Installez AutoHotkey v1, sauvegardez ce fichier en .ahk, puis double-cliquez
#InstallKeybdHook
#SingleInstance, Force
#NoEnv
SendMode, Input

; Astuce : si la touche Copilot n'est pas interceptée, mappez-la d'abord avec PowerToys vers F13,
; puis remplacez SC163 ci-dessous par F13::

; Démarrer la dictée à l'appui, l'arrêter au relâchement
; SC163 = scancode souvent associé à la touche Copilot (peut varier selon modèles)
; Utilisez la section "Trouver le scancode" plus bas si besoin.

$SC163::
; Appui : lance la dictée
Send, #h
; Boucle tant que la touche est maintenue
KeyWait, SC163
; Relâchement : referme la dictée
Send, #h
return

; (Optionnel) Touche secours pour retomber en mode normal
^!#Esc::ExitApp  ; Ctrl+Alt+Win+Échap pour fermer le script

Script AHK v2 — même logique, syntaxe v2

; Installez AutoHotkey v2
#SingleInstance Force
#Requires AutoHotkey v2.0

; Pour neutraliser une touche Copilot non interceptable, remappez-la vers F13 dans PowerToys
; puis remplacez "SC163" par "F13" ci-dessous.
$SC163::
{
; Appui : lance la dictée
Send "#h"
; Attend le relâchement
KeyWait "SC163"
; Relâchement : arrêt
Send "#h"
}
return

; Raccourci pour quitter le script
^!#Escape::ExitApp

Trouver le bon scancode

Selon les claviers, la touche Copilot peut exposer un scancode différent. Pour l’identifier avec AHK :

  1. Créez un script minimal : ; v1 #InstallKeybdHook F1::KeyHistory ; v2 #Requires AutoHotkey v2.0 F1::KeyHistory()
  2. Lancez le script, appuyez sur F1, puis appuyez sur votre touche Copilot.
  3. Ouvrez la fenêtre « Key history », repérez la ligne correspondante et notez le SCxxx.
  4. Remplacez SC163 par la valeur trouvée.

Éviter l’ouverture de Copilot en parallèle

Sur certains systèmes, l’OS peut intercepter la touche Copilot avant AHK et ouvrir quand même la fenêtre Copilot. Deux parades :

  • PowerToys : remappez la touche Copilot vers une touche « neutre » (F13, F14…) puis utilisez ce code AHK sur la touche neutre ;
  • Politique IT : dans les environnements gérés, Copilot peut être désactivé par stratégie. Votre AHK restera fonctionnel pour Win + H, mais la touche Copilot perdra sa fonction d’origine (souvent souhaité ici).

Scénarios d’usage recommandés

Dictée courte (champs textes, chats, mails)

  1. Maintenez la touche (Copilot remappée ou F13) : la dictée s’active.
  2. Parlez naturellement ; faites des pauses courtes.
  3. Relâchez : la dictée s’arrête immédiatement.

Astuce : prononcez « point », « virgule », « nouvelle ligne » pour la ponctuation. Pour des paragraphes plus longs, préférez Voice Access qui gère mieux la durée.

Appeler l’IA d’un geste

Si vous utilisez intensivement Copilot pour résumer, traduire ou générer du texte :

  • gardez la touche Copilot telle quelle (ou mappez une autre touche vers Win + C) ;
  • ajoutez une seconde touche « dictée » (F13/F14) pour séparer IA et dictée ;
  • ou combinez : appui simple → Copilot, appui long → dictée (via AHK détectant la durée d’appui).

Exemple AHK — appui court vs. appui long

; v2 — court = Copilot (Win+C), long = dictée press-to-talk
#Requires AutoHotkey v2.0
#SingleInstance Force

$SC163::
{
t0 := A_TickCount
KeyWait "SC163", "T0.5"  ; attend 0,5 s maximum
if (ErrorLevel) {
; Toujours enfoncée après 0,5 s → appui long → mode dictée press-to-talk
Send "#h"              ; démarre la dictée
KeyWait "SC163"        ; attend le relâchement
Send "#h"              ; arrête la dictée
} else {
; Relâchée avant 0,5 s → appui court → Copilot
Send "#c"
}
}
return

Tableau de décision : choisir la bonne approche

Besoin principalSolutionMise en placeAvantagesLimites
Ouvrir l’IA instantanémentTouche Copilot nativeDisponible sur claviers récentsIntégration système, zéro configPas de « relâcher → fermer »
Dictée toggle simplePowerToys → touche → Win+HRemap en 1 min, sans codeStable, facile à déployerPas de mode « maintenir »
Dictée press‑to‑talkAutoHotKey press/releasePetit script AHKExactement le geste vouluIntercepter la touche Copilot peut demander un détour (F13)
Contrôle vocal totalVoice AccessActiver dans AccessibilitéHors‑ligne, ponctuation autoCourbe d’apprentissage

Bonnes pratiques pour une dictée fiable

  • Audio : un micro‑casque réduit le bruit et améliore la précision.
  • Prononciation : parlez légèrement plus lentement au début, sans crier.
  • Pièces calmes : évitez les open spaces bruyants, ou activez la suppression du bruit si disponible sur votre périphérique.
  • Langue correcte : vérifiez la langue active (ex. Français (France)) dans la barre de dictée.
  • Confidentialité : dans les environnements sensibles, préférez Voice Access pour la reconnaissance locale.

Pas à pas express (installation et déploiement)

  1. Activer la dictée : testez Win + H dans un champ texte.
  2. Choisir l’approche :
    • PowerToys (simple toggle) ;
    • AutoHotKey (press‑to‑talk) ;
    • Voice Access (contrôle vocal continu).
  3. Remapper la touche :
    • Si Copilot s’ouvre malgré AHK, mappez la touche Copilot → F13 dans PowerToys, puis branchez le script sur F13.
  4. Tester : ouvrez Notepad, maintenez votre touche ; parlez, relâchez, vérifiez l’arrêt immédiat.
  5. Démarrage auto : placez le script AHK dans le dossier Démarrage de Windows pour l’appliquer à chaque session.

Dépannage rapide

SymptômeCause probableCorrectif
Rien ne s’écrit pendant la dictéeMicro désactivé / mauvaise langueActivez le micro et installez la langue vocale correcte dans Paramètres.
Copilot s’ouvre au lieu de la dictéeTouche Copilot interceptée par l’OSRemappez d’abord la touche Copilot → F13 (PowerToys), puis utilisez AHK sur F13.
Double ouverture/fermeture de la dictéePlusieurs outils mappent la même toucheDésactivez les remaps en doublon (PowerToys, pilotes OEM) pour garder un seul chemin.
Latence à l’activationMachine sous charge / audio lentFermez les applis lourdes, vérifiez les pilotes audio, privilégiez Voice Access pour usage prolongé.
Script AHK ne capte pas la toucheMauvais scancodeUtilisez KeyHistory pour relever le SC exact puis mettez à jour le script.

Modèle de script « prêt à déployer » (pack IT)

Pour les administrateurs qui veulent un comportement uniforme « maintenir pour parler » sur un parc de machines :

  1. Remappez la touche Copilot → F13 via PowerToys (ou pilote OEM) pour neutraliser l’ouverture native de Copilot.
  2. Déployez ce script AHK v2 (fichier .ahk) dans %ProgramData%\PressToTalk et lancez‑le à l’ouverture de session via une tâche planifiée.
; AHK v2 — PressToTalk universel sur F13
#Requires AutoHotkey v2.0
#SingleInstance Force
; Option : forcer priorité si besoin
; ProcessSetPriority "AboveNormal"

; Démarrage de la dictée à l'appui, arrêt au relâchement
$F13::
{
    try Send "#h"
    KeyWait "F13"
    try Send "#h"
}
return

; Raccourcis d'administration
^!#R::Reload()
^!#Q::ExitApp()

Variante : si vous souhaitez conserver l’accès à Copilot, ajoutez la logique « court vs. long » (voir script plus haut). Un appui court appellera Copilot (Win + C), alors que l’appui maintenu basculera en dictée press‑to‑talk.


Accessibilité et multilingue

  • Voice Access offre une dictée robuste pour les personnes à mobilité réduite ou en contextes mains libres : navigation par la voix, numérotation des contrôles, correction vocale.
  • Langues : installez plusieurs packs (FR, EN, ES…) et basculez selon le contenu. Un mélange de langues dans la même phrase reste difficile pour tout moteur : segmentez vos idées.
  • Confort : réglez le niveau d’entrée du micro, évitez la saturation, testez le positionnement du casque.

Questions fréquentes

La touche Copilot est‑elle obligatoire ?
Non. Un clavier sans touche Copilot peut l’émuler via PowerToys ou AHK.

Faut‑il un abonnement pour ouvrir Copilot ?
Non pour l’ouverture/l’invocation de l’interface. Certaines capacités avancées de l’IA peuvent, elles, dépendre de licences spécifiques selon l’édition ou l’organisation.

Le mode « relâcher → afficher la réponse » existe‑t‑il nativement ?
Pas à ce jour. La fermeture automatique de Copilot à la levée n’est pas exposée. Les scripts AHK reproduisent cependant ce feel pour la dictée (Win + H).

Quid des politiques d’entreprise ?
Beaucoup d’organisations contrôlent l’accès à Copilot et aux fonctions vocales. Vérifiez vos stratégies (GPO/Intune). Le remap vers F13 + AHK reste compatible même si Copilot est désactivé.


Checklist de mise en service

  • Clavier reconnu et touche cible identifiée (Copilot ou F13/F14).
  • Micro activé et langue de dictée installée.
  • Choix de l’approche (PowerToys, AHK, Voice Access).
  • Test Notepad : maintenir, parler, relâcher → stop.
  • Démarrage auto du remap/script configuré.

Raccourcis à mémoriser

  • Copilot : Win + C (ou touche Copilot)
  • Dictée rapide : Win + H
  • Voice Access : Win + Ctrl + V (ou activation dans Accessibilité)

Conclusion

Bonne nouvelle : l’appel d’IA à la demande est déjà résolu par la touche Copilot des claviers Surface récents (et par Win + C ailleurs). La vraie valeur ajoutée, souvent sous‑estimée, est d’obtenir un geste naturel pour la dictée : maintenir pour parler. Avec un simple remap (PowerToys) ou un mini‑script (AHK), vous transformez Windows en bloc‑notes vocal immédiat, partout et à tout moment. Si vous visez la robustesse et l’autonomie, Voice Access complète idéalement votre arsenal.

En attendant une éventuelle prise en charge matérielle officielle du cycle « appui/relâchement » côté IA, ces solutions forment un trio pragmatique, efficace et déployable à grande échelle : touche Copilot pour l’IA, Win + H pour la dictée, et AHK pour le confort du press‑to‑talk.


Récapitulatif en un coup d’œil

FonctionGeste recommandéTechnologieQuand l’utiliser
Appeler l’IATouche Copilot / Win + CCopilot (Windows)Résumé, génération, questions rapides
Dicter un court texteMaintenir F13 → parler → relâcherWin + H via AHKChats, emails, champs de formulaire
Dicter longtemps / piloter le PCActivation Voice AccessVoice AccessDocuments, édition complexe, accessibilité

En bref : pas de bouton matériel unique « maintenir‑parler‑relâcher‑envoyer » officiel aujourd’hui, mais Windows, PowerToys et AutoHotKey permettent déjà d’atteindre cette expérience avec un excellent niveau de confort.

Sommaire