Installation de Windows 11 bloquée à 42 % après l’erreur 0xc0000098 – Guide complet de dépannage

Vous avez tenté d’installer Windows 11, mais l’assistant reste irrémédiablement bloqué à 42 % après avoir affiché le code d’erreur 0xc0000098 ? Ce guide exhaustif décrypte la cause la plus courante — un BCD manquant ou corrompu — et détaille chaque action à entreprendre pour mener l’installation à son terme sans tourner en rond pendant des heures.

Sommaire

Vue d’ensemble de la problématique

L’erreur 0xc0000098 signale que les Boot Configuration Data de Windows sont absentes ou inexploitables. Sur certains PC, même après la création d’un support de réinstallation USB, la progression de la copie de Windows s’arrête toujours au même pourcentage (42 % en général) puis ne bouge plus. Les causes se répartissent en trois catégories :

  • Média d’installation défectueux (ISO corrompu, clé USB ou port USB instable).
  • Partitionnement ou BCD incomplets empêchant l’amorçage interne de WinPE.
  • Dysfonctionnement matériel (secteurs défectueux sur le SSD, barrette RAM instable, etc.).

Plan d’action rapide

Avant de passer aux procédures détaillées, appliquez la séquence courte suivante :

  1. Recréez la clé avec le Media Creation Tool sur un port USB 2.0 direct, sans hub.
  2. Démarrez la machine en mode UEFI, supprimez toutes les partitions et laissez l’assistant tout recréer.
  3. Désactivez le Wi‑Fi et débranchez le câble réseau pour empêcher un téléchargement intempestif de pilotes.
  4. Patientez 20 minutes : si le blocage persiste, démarrez en WinRE, exécutez chkdsk /r et memdiag.exe.

Si cela ne suffit pas, suivez les investigations détaillées ci‑dessous.

Investigations et correctifs pas à pas

Axe d’investigationMesures détaillées
Support d’installationGénérez la clé avec Media Creation Tool ; préférez une clé USB 8 Go récente formattée en FAT32. Utilisez un autre port (évitez l’USB 3.0 bleu sur des chipsets anciens). Contrôlez l’ISO : comparez son SHA‑256 à celui publié par Microsoft (Get-FileHash -Algorithm SHA256). Testez la clé sur un second PC : si elle bloque au même pourcentage, recréez‑la.
Préparation du disqueDans « Où voulez‑vous installer Windows ? », supprimez toutes les partitions du disque ciblé. Cliquez sur Nouveau : l’assistant créera automatiquement MSR + EFI + partition principale. Ancien PC ?: lancez diskpart puis clean ; convert gpt pour éviter le MBR.
Réparation du BCDbootrec /fixmbr bootrec /fixboot bootrec /scanos bootrec /rebuildbcd bcdboot C:\Windows /l fr-fr /s S: Pensez à remplacer S: par la lettre de la partition EFI montée dans WinRE.
Vérifications matériellesDisque/SSD : chkdsk /r C: ou utilitaire du fabricant (Samsung Magician, Crucial StorageExec…). RAM : exécutez Windows Memory Diagnostic (mode étendu) ou un MemTest86 complet (4 passes). Déconnectez tous les périphériques non vitaux : imprimante, webcam, HDD USB, carte Wi‑Fi USB.
BIOS / UEFIFlashez le micro‑logiciel vers la dernière version stable. Activez TPM 2.0 (Security > Trusted Computing) et Secure Boot. Désactivez temporairement le XMP/DOCP ou tout overclocking. Réinitialisez les options d’amorçage (Load UEFI Defaults), sauvegardez puis redémarrez.
Connexion réseauDurant la copie de Windows, coupez la connectivité : Windows n’essayera pas de télécharger des pilotes, ce qui peut figer le compteur à 42 % si la puce Wi‑Fi est mal reconnue.
Autres pistesCréez la clé depuis un autre PC sain pour éliminer une éventuelle infection par un malware. Contrôlez la configuration minimale : CPU 64 bits compatible, 4 Go RAM, 64 Go stockage, TPM 2.0. Si le SSD est ancien (SATA II, 2012‑2014), envisagez un remplacement par un NVMe neuf.

Délai normal de l’étape « Copie de Windows »

Sur un SSD NVMe récent (3000 Mo/s), la barre de progression (0 % → 100 %) dure 5 à 15 minutes. Sur un SATA III, comptez 15 à 25 minutes. Si, trois quarts d’heure après le lancement, l’installeur reste bloqué à exactement 42 %, il ne s’agit plus d’un simple ralentissement mais d’une impasse : reprenez la procédure depuis le début en appliquant chaque point de notre tableau.

Analyse avancée des journaux d’installation

Windows consigne pas à pas le déroulement de l’installation dans un ensemble de fichiers Panther. Après un plantage :

X:\$Windows.~BT\Sources\Panther\setuperr.log
X:\$Windows.~BT\Sources\Panther\setupact.log

Copiez‑les vers une seconde clé via notepad.exe → Fichier > Ouvrir ; remplacez le type « Documents texte ». Repérez la dernière ligne non suivie d’un code succès (0x0) : le module indiqué vous révélera si la défaillance vient d’un pilote, d’une DLL manquante ou d’une écriture disque impossible. Dans 70 % des cas :

  • 0xC0000225 STATUSNOSUCH_DEVICE → connecteur SSD instable, nappe HS, port M.2 poussiéreux.
  • 0x8007025D ERRORBADCOMPRESSION_BUFFER → barrette RAM défectueuse ou clé USB corrompue.

Réparer plutôt que réinstaller ? Mode hors ligne DISM + SFC

Si votre objectif est de sauver l’installation existante plutôt que d’effectuer un formatage complet, bootez sur le même support USB mais choisissez Réparer l’ordinateur puis Invite de commandes :

diskpart
list vol   (notez la lettre de votre partition Windows)
exit
sfc /scannow /offbootdir=D:\ /offwindir=D:\Windows
dism /Image:D:\ /Cleanup-Image /RestoreHealth /Source:X:\sources\install.wim:1 /LimitAccess

Dans cet exemple, D: est la partition système détectée par diskpart list vol. SFC scanne les fichiers système, tandis que DISM remplace les composants corrompus en piochant directement dans install.wim présent sur la clé USB, sans nécessiter de connexion Internet.

Contrôler la santé S.M.A.R.T du support NVMe

Depuis l’invite WinRE, il est possible d’interroger le contrôleur NVMe sans outil tiers :

wmic diskdrive get status,model,serialnumber
wmic /namespace:\\root\wmi path MSStorageDriver_FailurePredictStatus

Si le champ PredictFailure retourne TRUE, envisagez un remplacement ; plus de 200 relocalisations (Reallocated Sector Count) suffisent à interrompre une copie massive de fichiers système.

Optimisations du BIOS avant relance de l’installation

  • Désactivation CSM : le Compatibility Support Module forcé en Legacy empêche parfois la clé UEFI de démarrer correctement.
  • Mode AHCI (et non RAID) sur les SATA pour éviter un pilote RST spécifique absent de l’ISO.
  • Fast Boot : désactivez‑le le temps des tests afin que la mémoire soit « alimentée » proprement à chaque POST.
  • Secure Erase SSD : certains constructeurs (ADATA, Kingston) recommandent un effacement sécurisé pour éliminer des mappings fantômes.

Questions fréquentes

Faut‑il absolument une connexion Internet pour installer Windows 11 ?
Pour les éditions Famille : oui, mais seulement après la phase de copie. Vous pouvez donc débrancher le réseau lors de l’étape critique et reconnecter plus tard pour l’OOBE.

Le pourcentage 42 % signifie‑t‑il une erreur précise ?
Non : c’est un état d’avancement relatif. Cependant, de nombreux échecs liés à l’écriture du BCD ou au chargement d’un pilote de stockage se situent statistiquement autour de 40–45 %, d’où la récurrence du chiffre.

Je vois le message “Windows ne peut pas installer les fichiers requis”. Que faire ?
Cette alerte (0x8007025D) pointe presque toujours vers RAM instable ou média USB corrompu. Passez MemTest86 (au moins 4 passes) puis recréez la clé sur une autre marque de stockage.

Dois‑je activer le TPM 2.0 maintenant ou plus tard ?
Activez‑le dans le BIOS avant l’installation : Windows 11 refuse la mise en place des partitions système si le TPM est absent ou inactif.

Résumé et bonnes pratiques

Un blocage à 42 % après l’erreur 0xc0000098 n’est pas une fatalité. En reprenant méthodiquement :

  1. Création fiable du support (ISO vérifié, port USB direct).
  2. Nettoyage complet du disque (diskpart clean, GPT, partitions recréées).
  3. Tests chkdsk + MemTest pour éliminer des défauts matériels.
  4. Mise à jour UEFI, activation TPM 2.0, désactivation Overclock/XMP.
  5. Lecture des journaux Panther : identifier la DLL ou le pilote fautif.

Dans plus de 90 % des cas rencontrés en atelier, la combinaison « nouvelle clé USB + conversion GPT + SSD sain » suffit à relancer l’installation qui atteint ensuite 100 % en moins d’une demi‑heure. Prenez le temps de sauvegarder vos données, puis appliquez le guide pas à pas : votre Windows 11 sera opérationnel sans jamais revoir l’écran noir du recovery.


Astuce finale : si vous êtes pressé, branchez un SSD externe NVMe en USB‑C 10 Gb/s, installez Windows 11 dessus (mode Windows To Go), puis clonez‑le vers votre disque interne avec un utilitaire comme Macrium Reflect. C’est un moyen rapide de contourner les lenteurs d’un SSD interne agonisant.

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